Mots du comité exécutif et du comité administratif
Comité Aménagement
Comme notre jardin resplendit de beauté et de sérénité! Quel merveilleux refuge pour oublier les aléas de la vie et les obligations quotidiennes…
Se promener autour de l’étang et admirer son reflet chatoyant au gré du temps qui s’écoule lentement, se laisser bercer au son des notes cristallines que murmure la cascade ruisselante et respirer le parfum enivrant d’une nature généreuse et si incroyablement diversifiée, c’est découvrir l’essence même du bonheur.
Merci, jardiniers et jardinières, de rendre ce bonheur possible à travers les différents comités qui se complètent si bien. Profitez de la saison, savourez ses fruits délectables et n’oubliez pas de passer par l’étang, il vous attend.
Colette Bellemare
Responsable du comité Aménagement paysager
Ce site est devenu, bien malgré moi, un incontournable quotidien. J’avais déjà la réflexion, avant le confinement, que j’y passais trop de temps. L’expérience n’y était pas toujours non plus positive; je trouvais que mon fil d’actualités était «pollué» de toutes sortes de sujets non pertinents et éloignés de ma réalité. Comme la vie passait à toute allure, je vivais le tout un peu passivement.
Quand j’ai donc pris le temps de m’y arrêter, j’ai eu l’idée de rechercher et de m’abonner à des groupes et des pages qui rassemblent des gens autour de sujets qui m’intéressent et me ressemblent. C’est un exercice que j’ai fait en quelques fois, et aussi graduellement, car au fil des recherches, certains groupes et pages m’ont été proposés.
Résultat: mon fil d’actualité est personnalisé et mon expérience de Facebook est beaucoup plus positive! À chaque fois que j’arrive sur mon fil, il est peuplé d’images de plantes, de fleurs et de jardins (vous avez deviné que je me suis abonnée principalement à des groupes ou pages en lien avec les plantes: jardinage, cueillette sauvage, agriculture, transformation,…) ou de liens vers des articles traitant de ces sujets. Les contenus indésirables sont maintenant «noyés» dans une mer de choses qui m’intéressent!
J’ai appris beaucoup de choses en peu de temps, facilement, par les savoirs partagés par des gens des 4 coins du Québec (bien sûr, il faut parfois contre-vérifier certaines informations… surtout par rapport à des sujets avec des enjeux importants, tels que la comestibilité des plantes!) J’ai aussi trouvé des pistes de solutions par rapport à des problèmes que je rencontrais en jardinant, parce que d’autres jardiniers rencontraient les mêmes problèmes que moi et que plusieurs proposaient leurs essais et erreurs… la force du nombre.
Voici une liste non exhaustive des groupes ou pages qui ont apporté beaucoup de bonheur sur mon fil d’actualité:
- Potager Québec – Des gens de partout au Québec partagent leurs trouvailles, leurs récoltes, leurs défis et s’entraident! Il y a des publications sur tout type de potager (en pots, surélevé, en pleine terre, …)
- Jardiner au Québec: Fleurs et légumes – Même format que le précédent, mais on s’y intéresse aussi aux fleurs.
Plantes sauvages comestibles du Québec: Groupe très intéressant, même si vous restez dans votre potager, car plusieurs des «mauvaises herbes» qui poussent naturellement dans nos jardins sont comestibles. Cette année, j’ai ajouté les pousses de chénopode blanc (choux gras), pourpier et amaranthe à ma diète. Quels délices insoupçonnés! - Plantes médicinales du Québec et leurs applications – Encore ici, partage des 4 coins du Québec, avec un focus sur les plantes qui ont des propriétés médicinales, cultivées ou sauvages. Il est très inspirant de voir la diversité des usages et la passion de certaines personnes!
- La Terre de Chez Nous – J’ai grandi sur une ferme et j’ai toujours apprécié lire ce journal dédié à notre monde agricole. Je suis très contente de maintenant le suivre en ligne.
- L’Académie Potagère – Cette organisation a pour mission de transmettre des techniques de jardinage efficaces et écologiques, afin d’encourager la création de jardins potagers productifs et nourriciers. Il est très intéressant de suivre leur page, car ils donnent plein de conseils, souvent sous la forme de capsules vidéo.
YouTube
Régulièrement, quand j’ai un peu de temps devant moi, j’aime bien regarder de courtes vidéos. Encore là, je trouvais que mon ratio divertissement/apprentissage ne penchait pas assez du côté apprentissage! J’ai donc fait des recherches pour trouver des chaînes sur des sujets qui m’intéressent. Résultat: Pas de «taponnage» à essayer de trouver un vidéo sur un sujet qui m’intéresse; grâce à mes abonnements, j’en ai plein qui m’attendent!
Serres Li-Ma
Plusieurs jardiniers et jardinières connaissent la très colorée Marthe Laverdière. Elle possède l’entreprise les Serres Li-Ma, dans la région de Bellechasse, et s’est démarquée les dernières années avec ses capsules vidéo «aux Serres Li-Ma». Elle est une excellente vulgarisatrice et elle partage ses connaissances avec générosité et une joie de vivre contagieuse. Les capsules sont très courtes et souvent hilarantes. De nombreuses capsules vous y attendent, comme elle les produit depuis 4 ans.
Les Urbainculteurs
Vous connaissez sûrement cet organisme dont la mission est la promotion du jardinage et de l’agriculture urbaine. Sur leur page YouTube, il y a plus de 40 conférences, audio ou vidéo, avec des sujets variés tels que la production de champignons urbains, les semences ancestrales, l’apiculture urbaine, l’aquaponie, l’écoanxiété… des heures et des heures de savoirs à découvrir!
Pour ceux et celles qui n’adorent pas internet…
Suite à certains conseils et avis rencontrés dans les derniers mois sur toutes ces plateformes, j’ai également fait de belles trouvailles de lectures, pour ceux et celles qui, comme moi, apprécient encore les livres. Les voici:
À fleur de pots: Petit grimoire des cosmétiques maison des Trappeuses
Marie Beaupré, Mariane Gaudreau et Audrey Woods
Les Trappeuses est un collectif de 3 femmes qui, depuis 2014, vise à inspirer les gens à adopter des gestes de consommation responsables et à fabriquer leurs produits cosmétiques et ménagers dans une approche minimaliste et à faible impact sur l’environnement. Les recettes se veulent simples et ne requièrent que 12 ingrédients de base (que nous trouvons pour la plupart dans nos placards!) Ce qui est le plus intéressant pour nous jardiniers et jardinières, sont les sections sur la fabrication maison de macérats huileux et de teintures mères à partir de plantes, qui donneront des propriétés spécifiques à vos fabrications. Quel beau projet de A à Z!
Forêt: Identifier, Cueillir, Cuisiner
Gérald Le Gal et Ariane Paré- Le Gal
Le livre FORÊT célèbre le terroir sauvage québécois comme l’incroyable garde-manger qu’il est. Chaque plante présentée est accompagnée de multiples informations, y compris des trucs pour la culture, lorsque possible. De nombreuses recettes s’y trouvent également. La section «verdures» est particulièrement intéressante pour nous jardiniers et jardinières, afin d’en apprendre plus sur les mauvaises herbes comestibles de nos potagers.
Bonnes découvertes!
Description
Le souchet comestible, aussi connu sous le nom d’amande de terre ou chufa, est une plante de la famille du papyrus. Ses feuilles minces ont une hauteur d’environ 30 à 50 cm et pourraient facilement être confondues avec des mauvaises herbes. Elle est vivace et potentiellement envahissante, mais se comporte comme une annuelle dans notre climat, car ses tubercules sont détruits par le gel. Elle est originaire du bassin méditerranéen, mais on la retrouve aujourd’hui dans plusieurs régions du monde, de l’Afrique à la Californie. On la cultive pour ses petits tubercules farineux et sucrés, de la taille d’une noisette et de couleur jaunâtre.
Culture et récolte
Semer le souchet à l’intérieur au début d’avril à une profondeur d’environ 2 cm. Comme les semences sont en fait des tubercules séchés, on doit les faire tremper dans de l’eau tiède de 24h à 48h avant pour les réhydrater. Les plants peuvent prendre plusieurs semaines à germer et le temps varie énormément d’un plant à l’autre. J’ai vu un de mes plants germer plus d’un mois après les autres, alors que j’avais abandonné tout espoir de survie pour lui. Il est aussi possible de les laisser dans un sac avec un essuie-tout humide après les avoir fait tremper, et de les transplanter au fur et à mesure de leur germination.
On peut les transplanter au jardin à 40 cm de distance lorsque tout risque de gel est écarté. Assurez-vous de leur laisser assez d’espace, car les plants peuvent prendre beaucoup d’expansion. Le souchet a besoin de beaucoup d’eau et de soleil pour bien produire.
La récolte se fait à la fin de l’automne, avant les premières gelées. On peut arracher les tiges pour récolter les petits tubercules, mais il est recommandé de bien fouiller le sol pour ne pas en oublier. C’est la première année que je les cultive, donc je ne sais pas encore s’ils produisent bien au Québec.
Conservation et utilisation
Si on veut consommer les tubercules frais, on peut les conserver au frigo pendant quelques semaines. Si on veut les conserver plus longtemps, on doit les sécher et les ranger dans une boîte fermée hermétiquement.
En Espagne, le souchet est utilisé pour la confection d’un lait végétal : l’horchata. En Hongrie, les tubercules torréfiés servent à la confection d’un succédané du café. On peut aussi le consommer cru, grillé, bouilli, séché (comme un fruit sec), réhydraté ou moulu en farine, pour remplacer la poudre d’amande dans les pâtisseries.
I. Méthodes de préservation des légumes
En l’état: C’est la méthode la plus simple : les légumes sont gardés soit à la température de la pièce dans un lieu aéré (oignons, ail, courges d’hiver et pommes de terre), soit au frigo dans des sacs de plastique troués (carottes, choux, betteraves, radis d’hiver et topinambours), placés dans un tiroir. Humidité, oui, mais pas trop. Le réfrigérateur a tendance à assécher son contenu. N’oubliez pas que la température fraîche du frigo simule la saison d’hiver pour les légumes biannuels qui repartent leur nouvelle saison de jardinage… dans votre frigo. Les choux, les carottes et les betteraves sont à vérifier de temps à autre.
Recettes intéressantes :
–BORSCH (soupe aux betteraves et chou)
-GRATIN DE 3 LÉGUMES RACINES (topinambours, pommes de terre et oignons)
-TREMPETTE À L’AIL DE CLÉMENCE CARRIER (demandez-lui sa recette !)
-POTAGE AUX ZUCCHINIS (zucchinis, pommes de terre et oignons)
La congélation est aussi une méthode facile, mais demande beaucoup d’espace à basse température. Pour être efficace pendant plusieurs mois, le congélateur doit atteindre les -18° Les congélateurs de réfrigérateur sont petits et n’atteignent que -4°C ; il faut donc consommer ses légumes plus rapidement. Les points à prendre en compte pour cette méthode sont : propreté dans la préparation, ne congeler que les plus belles parties des légumes et le blanchiment pour une longue conservation est nécessaire (voir les temps pour chaque légume sur Internet). Il vaut mieux parfois faire une préparation plus élaborée (sauce à spaghetti, soupes, ratatouille, etc.) avant de congeler. Utilisez des contenants « carrés » ou des sacs à congélation, que l’on empile pour sauver de l’espace, tout en laissant circuler l’air. Un congélateur bien rempli garde sa température plus stable et plus longtemps lors des pannes électriques.
Les végétaux les plus souvent congelés sont les petits fruits, les tomates et les haricots, mais les épis de maïs en feuilles, les zucchinis en morceaux (pour les purées), les betteraves et le kale se congèlent bien sans blanchiment. Pour ce dernier, profitez aussi de notre congélateur naturel tout en sauvant de l’espace de frigo en conservant le kale sous la neige tout l’hiver, au fond de votre cour. Placez-le, avec ses racines, dans un seau de 5 gallons avec un fond d’eau et recouvrez le plant au complet avec de la neige après la cueillette, pour éviter le brunissement des feuilles.
La déshydratation consiste à enlever l’eau contenue dans un légume ou un fruit : tomate, zucchini, canneberge, banane, kale, pomme. Cela peut se faire au déshydrateur ou au four à basse température (moins de 200°F) avec la porte entrouverte. Le contrôle du four est parfois difficile et demande une bonne surveillance. Si vous sûrE d’aimer cette méthode, il vaut la peine d’investir dans un bon déshydrateur (coût approximatif de $300.00 pour 9 tiroirs à légumes). Les « déshydrateurs » à $50.00 vendus dans les grandes quincailleries sont plutôt des séchoirs, utiles pour les fines herbes, par exemple, que des déshydrateurs efficaces pour des légumes pleins d’eau.
Recettes intéressantes :
-CROUSTILLES DE KALE (Chou frisé)
–BOULETTES DE FALAFELS DÉSHYDRATÉS (application de 2 méthodes différentes)
(Pois chiches germés trempés 8 heures, germés 2 jours)
Le séchage consiste aussi à enlever toute l’eau contenue, surtout dans les feuilles de légumes et autres plantes : fines herbes, plantes médicinales, épinards, bettes à carde sans la nervure centrale. Il y a ainsi moins à éliminer que dans le cas de la déshydratation. Il faut éliminer les tiges et placer les feuilles sans superposition pour un séchage le plus rapide possible. La ciboulette demande, quant à elle, à être coupée en petits morceaux pour qu’elle sèche vite avant de jaunir.
La lacto-fermentation a été employée par nos ancêtres depuis des milliers d’années : elle a donc fait ses preuves tant au niveau du goût que de la facilité de conservation. C’est une fermentation spéciale qui utilise les ferments déjà présents sur l’épiderme des légumes. Très économe en énergie, elle conserve les aliments par la production d’acide lactique. Le légume le plus connu en lacto-fermentation est le chou : qui n’a pas entendu parler de la choucroute ? Le milieu s’acidifie progressivement en l’absence d’oxygène (grâce au dégagement de CO2) et empêche la prolifération des autres micro-organismes, notamment les microbes pathogènes et les moisissures. Le procédé donne un goût particulier aux légumes et améliore leur qualité nutritive en gardant intactes leur fraîcheur et leurs vitamines.
Avant de choisir cette méthode, testez le goût des lacto-fermentations naturelles bio et ne vous fiez pas au goût de la choucroute industrielle au vinaigre vendue dans les supermarchés. Une fois convaincuE d’utiliser cette méthode, l’achat d’un lactofermentateur devient intéressant pour sa facilité d’emploi. Du fait de leur rareté relative, ils sont maintenant d’un prix élevé, contrairement à la période du retour à la terre des années ’70. Un appel chez vos vieux amis ou une visite dans les greniers familiaux pourraient vous épargner des sous, tout en recyclant ces contenants inutilisés. Par contre, on peut commencer par utiliser des pots Mason pour se faire la main en lacto-fermentant du chou pommé.
Le chou est haché finement, mélangé avec le sel et mit à fermenter quelques jours dans le lactofermentateur. Le tout peut être transféré dans des pots plus petits pour finir leur mûrissement au frigo. On peut déguster après quelques semaines, mais le gout s’améliore avec le temps : pourrez-vous résister?
Le yogourt, le fromage et le kéfir sont des produits qui utilisent des variantes de la fermentation lactique. On peut aussi « lacto-fermenter » beaucoup de légumes, comme les carottes, les radis d’hiver, les haricots et les betteraves.
La mise en conserve est économe en énergie pour la conservation mais énergivore pour la fabrication des contenants à usage unique en métal. Il faut donc privilégier les pots Mason. Ces contenants peuvent rester de longs mois dans les armoires à l’abri de la chaleur et de la lumière. La mise en conserve demande toutefois plus de travail au niveau de la préparation des aliments (propreté, stérilisation, blanchiment, etc.)
Les germinations et les pousses visent les mêmes buts : faire pousser facilement de jeunes légumes vitaminés à peu de frais, selon la demande familiale… avec un peu de planification. En cas de fringale urgente, les germinations sont de plus en plus disponibles sur le marché.
La germination est une méthode par laquelle des semences sèches de légumes, de légumineuses, de céréales ou de noix (pouvant être conservées plusieurs mois) se transforment en aliments vivants, remplis de vitamines et d’enzymes favorisant la santé du consommateur et de sa tirelire. Économique, cette méthode ne demande que des graines, des pots Mason, des élastiques, du tissu laissant passer l’air et de l’eau (les bas nylons conviennent aussi très bien à cet usage). Après un pré-trempage variant de 8 à 24 heures selon la variété, les graines sont placées dans un pot Mason recouvert d’un tissu tendu par un élastique et placé à 45°, le goulot vers le bas, pour favoriser l’égouttement et l’aération. On rince ensuite les graines 2 fois par jour jusqu’à leur mise au frigo. Il vaut mieux faire germer plusieurs variétés de semences en petite quantité pour éviter la monotonie et le gaspillage.
Il peut être agréable de faire verdir la luzerne en la plaçant à la lumière pendant quelques heures en fin de germination pour plus de croquant et de vitamines. La majorité des autres semences deviennent trop fibreuses sous la lumière. Recherchez les temps de pré-trempage pour chaque semence sur Internet. Voici les variétés les plus utilisées en germination :
amarante
basilic
betterave
brocoli
carotte
cerfeuil
chou
épinards
fenouil
haricot Mung
laitue
lentille
luzerne
oignon
persil
pois
pois chiche
radis
roquette
sésame
trèfle
Recette intéressante :
–BOULETTES DE FALAFELS DÉSHYDRATÉS (application de 2 méthodes différentes)
(Pois chiches germés trempés 8 heures, germés 2 jours)
Les pousses utilisent une méthode semblable à la germination mais les semis sont faits dans du terreau d’espace sur un plateau (cabaret). Vous les récoltez en 2 semaines environ, quand les cotylédons (les premières feuilles) sont pleinement développés. Et là, un éclairage plus intense est nécessaire: un bord de fenêtre ensoleillé ou une place sous une lampe fluorescente ou à DEL, par exemple (voir plus bas pour les légumes intérieurs). Vous pouvez récolter vos pousses aux ciseaux. Voici quelques légumes faciles à cultiver comme pousses :
- graminées (avoine, blé, riz, maïs)
- moutarde
- tournesol
Enfin, la dernière méthode que je vous présente est la plus dynamique, car elle consiste à continuer le jardinage dans la maison. Beaucoup de légumes-feuilles peuvent y pousser, surtout avec l’aide de lampes néons ou DEL. On doit oublier les végétaux à fruits par manque de lumière, même artificielle, et ceux à trop grand développement, par manque de profondeur de terreau.
La culture de végétaux comestibles dans la maison est dépendante des conditions ambiantes qui y règnent. On pense tout de suite à la température, à l’arrosage, au terreau et à l’humidité ambiante. Toutefois, le facteur le plus limitant est la lumière. Une grande fenêtre faisant face au sud fait très bien l’affaire pendant l’été, mais c’est plus difficile en automne et en hiver, avec les jours courts et la faible intensité du soleil. L’éclairage artificiel vient alors au secours de nos verdures. Faisons un peu de lumière sur le sujet.
Nous sommes en train de vivre la révolution DEL (Diodes Électro Luminescentes) concernant l’éclairage de nos semis, qui devraient à terme remplacer les anciens fluorescents T12. Ces gros tubes fluorescents seront disponibles encore plusieurs années, car ils sont encore très répandus dans les commerces, tout en étant très économiques et très résistants. Toutefois, si vous devez acheter un nouvel équipement, dirigez-vous vers les DEL, qui consomment peu de courant et dont le prix d’achat a tendance à baisser. Suivez les conseils suivants, que ce soit pour les T12 ou les DEL. Je suggère d’acheter la lampe qui est la moins chère localement, tout simplement. Pour la même raison, achetez des tubes Cool White (les moins chers) ou les DEL « lumière froide » : vous n’avez pas besoin des tubes horticoles très chers pour cultiver des légumes-feuilles, qui sont conçus pour faire fleurir…sans vraiment être efficaces de toute façon. Vos lampes pourront durer quelques années. Changez les tubes quand ils commencent à noircir aux extrémités. Les DEL pourraient durer plus longtemps, encore sans grande perte au niveau de la luminosité. Ajoutez une minuterie bon marché à votre système (pour garder une durée de jour de 14 à 16 heures) et un petit ventilateur pour éviter les maladies fongiques (fonte des semis) et donner du corps à vos plantes. Gardez toujours vos lampes à 3-4 cm au-dessus du sommet de vos plantes.
Vous pouvez semer en ligne, avec espacements, dans un plateau ou dans des pots de 10 à 15 cm pour développer une belle rosette de laitue individuelle. Arrosez au besoin quand le terreau est sec au toucher. Les engrais ajoutés à l’eau d’arrosage (au quart de la dose recommandée) seront appréciés.
Pour les semis en plateaux, la laitue frisée, les petits radis et les mescluns donnent de bons résultats. Pour les pots individuels, toutes les laitues sont recommandables ainsi que la roquette, le basilic, la coriandre, les feuilles de betteraves et le persil. Oubliez la ciboulette qui ne se plaît pas dans nos intérieurs. Faites des semis successifs pour avoir toujours des verdures sous la main pendant l’hiver. Les laitues, quant à elles, pourront être coupées à 1 cm du sol pour produire encore 1 ou 2 autres récoltes.
II. Conseils pour la conservation des légumes
Ail – Fleur d’ail:
- À congeler après avoir été mise en purée.
- Placer au frigo après avoir été mise en purée et mélanger avec de l’huile d’olive.
Ail – Bulbes: après séchage, se conservent plusieurs mois à température pièce, sans lumière, bien aéré. Pour éviter la germination NE JAMAIS CONSERVER AU FRIGO.
Betterave : Ne pas les laver avant de les entreposer.
- Couper rapidement les feuilles après la récolte pour éviter le ramollissement des racines.
- Peuvent être congelées sans blanchiment mais n’attendez pas le printemps pour les manger
Bette à carde :
- Manger fraîche ou séchée au déshydrateur ou au séchoir.
- Remplace les épinards dans toutes les recettes.
Carotte : Ne pas laver avant d’entreposer. Couper rapidement les fanes après la récolte pour éviter le ramollissement des racines.
Épinard : Manger frais ou faire sécher au déshydrateur ou au séchoir.
Kale :
- Passer au déshydrateur avec sel ou épices ou sa sauce ou sa vinaigrette préférée.
- Conserver sous la neige tout l’hiver au fond de la cour dans un seau de 5 gallons avec un fond d’eau pour recouvrir les racines. Bien recouvrir de neige après la récolte pour éviter le brunissement.
- Placer au congélateur dans un sac plastique.
Oignon : Après séchage, les bulbes se conservent plusieurs mois à température pièce, sans lumière, bien aéré. Pour éviter leur germination, NE JAMAIS CONSERVER AU FRIGO.
Tomate :
- Passer au déshydrateur avec sel et épices (les tomates plus sèches, comme les italiennes, sont idéales)
- À congeler : percer une petite croix sur la peau avec un couteau avant de les plonger dans l’eau bouillante quelques minutes pour les blanchir et les plonger dans l’eau froide pour enlever la pelure.
- À congeler : les tomates prunes ou plus petites peuvent être lavées, séchées et mises à congeler sur une tôle à biscuit au congélateur. On les place ensuite dans sacs plastiques. Pour la décongélation, on les passe rapidement sous le robinet, la peau s’enlève alors très facilement.
Pour éviter les pertes de goût, NE JAMAIS LES PLACER AU FRIGO.
Zucchini :
Passer au déshydrateur avec sel et/ou épices.
- À cuisiner dans les soupes, les ratatouilles, etc., pour ensuite les congeler.
- Il se conserve 1 ou 2 mois à température de la pièce si la peau est intacte ; celle-ci change de couleur et devient grisâtre mais la chair reste ferme jusqu’au début décembre. On les pèle à l’économe avant sa consommation.
Références
Gagnon, Yves, La culture écologique des plantes légumières
Gagnon, Yves, La culture écologique pour grandes et petites surfaces
Michaud, Lili, Le jardinage éconologique
Mon potager santé
Smith, Edward C., Cultivez vos légumes et vos herbes en pots
Smith, Edward C., Le grand livre du potager : la culture des légumes de A à Z
Eliot Coleman, Winter harvest handbook
Elle est efficace contre la douleur et joue un rôle important dans le soulagement de l’arthrite chronique en réduisant la douleur et la raideur liée à celle-ci. Elle favorise l’élimination des toxines (métaux lourds), protège le système digestif (foie, colon, pancréas, etc.) et préviendrait certains cancers. Son emploi favorise une amélioration des niveaux de sucre dans le sang et réduit la résistance à l’insuline. Il est utilisé depuis longtemps par les médecines traditionnelles chinoise et ayurvédique indienne.
Ce super aliment aux vertus médicinales est liposoluble (se dissout dans les graisses, les huiles) et plus efficace après avoir été légèrement chauffé. Cette épice doit être associée à du poivre (dont l’une des molécules clés – la pipérine – accroît l’absorption de la curcumine de 154 %) pour être correctement absorbée par l’organisme. Afin d’éviter sa détérioration, conserver-la à l’abri de l’air, dans une boite en métal ou un flacon en verre opaque. De même, il est préférable de se procurer le rhizome bio en épicerie plutôt qu’en vrac sur le marché, où elle traîne parfois sur les étals. Il vaut mieux l’acheter frais (état originel et donc moins transformé !) puis le laisser sécher et le moudre soi-même ou le conserver au congélateur (on peut alors le râper et l’ajouter au goût).
Absorbé en trop grande quantité, il peut devenir irritant, provoquer des nausées ou exacerber l’action de certains médicaments (anticoagulants, héparine ou aspirine). De plus, l’oxalate qu’il contient peut augmenter le risque de lithiase urinaire. Pour bénéficier de ses bienfaits, moins d’une cuillère à thé par jour suffit. On peut en saupoudrer sur les plats, en ajouter dans les recettes, ainsi que dans l’eau de cuisson des pâtes ou du riz.
Note: La lithiase urinaire est un problème qui se caractérise par la formation de cristaux ou de pierres
dans le système urinaire, soient les reins, les uretères, la vessie et l’urètre. Les calculs rénaux, plus communément désignés pierres aux reins, résultent de la cristallisation de minéraux présents dans l’urine.
Quelques bienfaits du curcuma
- 1. Il est une arme anti-cancer Le curcuma freine la multiplication des cellules cancéreuses. Cette prouesse est démontrée par de nombreuses études scientifiques.
- 2. Il aide le cerveau En stimulant les capacités cognitives, le curcuma favorise la mémoire. Il a effet protecteur contre la formation des plaques de protéines dans les vaisseaux sanguins du cerveau qui causent l’Alzheimer.Il lutte aussi contre la dépression en aidant à se sentir moins stressé et anxieux.
- 3. Il est ami du pancréas Le pancréas a deux fonctions: sécrétions de suc digestifs pour la digestion et sécrétion de l’insuline pour la régulation de la glycémie.
- 4. Il aide à digérer, à maigrir et faire baisser le mauvais cholestérol Utilisé depuis des millénaires en médecine ayurvédique pour réguler les désordres digestifs, il protège les parois de l’estomac contre les irritations en dopant la production de mucus, ce qui favorise également le transit. Cette racine jaune, dont la poudre donne sa jolie teinte aux currys indiens, stimule par ailleurs la digestion des graisses : il est donc idéal pour garder la forme en aidant le corps à brûler davantage de calories.
- 5. Il favorise la santé du foie Le curcuma combat en outre l’encrassement hépatique, en réduisant notamment les effets toxiques de l’abus d’alcool et des médicaments.
- 6. Il traite les problèmes de peau et lutte contre l’acné Psoriasis, infections diverses, brûlures, eczéma. Grâce à ses propriétés antiseptiques et anti-inflammatoires, le curcuma éloigne les boutons et le sébum.
- 7. Il combat l’ulcère gastroduodénal En luttant contre une bactérie de l’estomac appelée Helicobacter pylori.
Culture
Cette épice est aussi cultivée comme plante d’intérieur ornementale avec une popularité croissante dans les régions plus froides.
Les plantes de curcuma sont parmi les fleurs les plus étonnantes mais rares que vous pouvez faire pousser dans votre maison ou votre jardin ! Ces beautés tropicales sont étonnamment plus faciles à cultiver que vous ne le pensez ! Vous pouvez facilement acheter un rhizome de curcuma et le planter dans un bon terreau à l’intérieur. Gardez le sol uniformément humide et assurez un bon drainage. Ajouter un compost toutes les :deux semaines au printemps et en été.Vous pourrez la garder ainsi facilement quelque années dans une fenêtre lumineuse avec la lumière indirecte du soleil en veillant à l’arroser au besoin. Son feuillage et ses fleurs coniques sont impressionnantes et de toute beautée.
Vous pouvez également la mettre au jardin l’été, placée en plein soleil ou à l’ombre partielle, veillant à la rentrer avant l’automne.
Lorsque vous apportez votre Curcuma à l’intérieur pendant l’hiver, assurez-vous de réduire l’arrosage et la fertilisation de votre plante afin qu’elle puisse se reposer pendant l’hiver. Lorsque la plante Curcuma n’est pas en fleurs, les feuilles luxuriantes offrent toujours un feuillage attrayant qui peut aider à égayer un espace de vie. Les feuilles finiront par mourir et après avoir coupé les feuilles fanées, vous pouvez arrêter d’arroser la plante dormante. Lorsque le printemps suivant arrive, placez votre Curcuma dormant dans un endroit ensoleillé et arrosez légèrement jusqu’à ce que le feuillage vert apparaisse. Une fois que les feuilles commencent à pousser, reprenez les instructions de soins d’été et profitez-en !
Ramenez votre curcuma à l’extérieur dans un endroit ombragé ou partiellement ombragé au printemps après que tout danger de gel soit passé. Avec des températures chaudes et de l’humidité, les tubercules devraient rapidement reprendre leur croissance.
Références
https://fr.wikipedia.org/wiki/Curcuma
https://nutritionfacts.org/?s=tumeric&is_v=1
http://chirurgie-digestive-sat.aphp.fr/chirurgie/pancreatectomies/fonction-du-pancreas/
https://www.santeplusmag.com/curcuma-gingembre-contre-douleurs-inflammations/
https://www.mariefrance.fr/equilibre/nutrition/les-vertus-des-aliments/les-5-bienfaits-du-curcuma-45492.html#item=1
https://ileauxepices.com/blog/2018/01/05/quels-sont-les-bienfaits-du-curcuma-pour-la-sante/wpid15744/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Curcuma#:~:text=Curcuma%20longa,Wikip%C3%A9dia%2C%20l’encyclop%C3%A9die%20libre.&text=Le%20curcuma%20(Curcuma%20longa)%20est,est%20extraite%20l’%C3%A9pice%20homonyme.
https://www.epistemonikos.org/fr/documents/d0c7fb3e0a9ea5daa621ac725e6d0fc4e7f83154
https://www.ricardocuisine.com/chroniques/l-ingredient/97-mysterieux-curcuma
https://www.annasflowers.ca/curcuma-ornamental-ginger/
En Amérique du Nord, la répartition de l’ortie brûlante est étendue.
Au Québec, on la retrouve parfois à l’entrée des sous-bois ou même le long des cours d’eau; elle préfère les endroits ombragés.
- 1 – Les parties utilisées sont surtout les feuilles, mais aussi les graines et les racines ;
- 2 – Les utilisations les plus courantes sont en traitement médicinal par infusion, par concentré liquide ou en huile de macération ;
- 3 – En alimentation, on la présente soit cuite, en crème ou potage ; soit fraîche, en salade (comme des épinards) ;
- 4 – En cosmétique, elle s’utilise en masque ou en shampoing anti-séborrhée.
Pour la cueillette, dès qu’on est capable de la reconnaître, il faut respecter certaines consignes afin de se protéger de son effet urticant, qui est instantané. Donc, pour la manipulation lors de la cueillette, il serait prudent de vous munir de gants et, une fois cueillie, de la faire tremper dans de l’eau froide 10 minutes au moins pour qu’elle perde ainsi son pouvoir urticant.
Les vertus de l’ortie sont nombreuses
Du point de vue médicinal, l’ortie est un très bon diurétique; elle agit aussi contre les douleurs de l’arthrite et des rhumatismes. Elle soulage en cas d’inflammation bénigne de la prostate. Ses bienfaits sont connus depuis l’Antiquité.
Elle est très nutritive, reminéralisante et cela grâce à la grande quantité de fer qu’elle contient; elle aide aussi à son assimilation.
Elle permet aussi de lutter contre l’acné, l’eczéma, le psoriasis. Les feuilles se révèlent efficaces dans le traitement de l’arthrose et en cas d’inflammation urinaire. (2)
Évidemment dans ce cas particulier, il est bon de se fier à des professionnels qui connaissent bien les plantes, car s’improviser en médecine naturelle n’est pas une bonne idée. D’ailleurs, jamais les plantes ne doivent être prises sans l’avis d’un médecin qui prescrit des médicaments spécifiques pour certaines affections, car il faut à tout prix éviter les effets croisés.
L’ortie est une plante mal aimée en partie parce qu’elle est urticante et qu’au moindre effleurement, elle cause des sensations parfois très désagréables, qui peuvent laisser perplexes.
Pourquoi les orties piquent-elles ?
En effet, l’ortie renferme un cocktail chimique riche en histamine. Il suffit d’en injecter 0,0001 mg à son agresseur pour provoquer démangeaisons et sensations de brûlure ! La tige et la face supérieure des feuilles dentées de l’ortie sont recouvertes de poils creux. Au moindre contact, la pointe effilée des poils s’enfonce dans la peau et se brise, libérant un liquide irritant.
Ces poils urticants, qui recouvrent presque toutes les feuilles et la tige des urticacées, se terminent par une pointe en silice (constituant principal du verre), qui se brise au moindre contact. En pénétrant la peau, ces cils injectent un cocktail d’acide formique, d’histamine, d’acétylcholine et de sérotonine (responsable de l’irritation, de la rougeur et des démangeaisons).
Cependant, elle contient son propre antidote, d’un simple geste. En effet, on peut écraser les tiges, qui libèrent ainsi leur jus, puis on le dépose sur les lésions affectées. Marrant, n’est-ce pas ? Il suffit de le savoir.
Sur la peau humaine, plutôt fine, ces fins poils creux sont urticants, mais ils le sont moins sur la peau épaisse des grands animaux (chevaux, vaches). Ses désagréments sont davantage efficaces sur les humains que sur les animaux, mais la qualité nutritive, très appréciée comme fourrage chez les animaux, font qu’une fois séchée et débarrassée de ses piquants, elle constitue un aliment de première classe.
En revanche, l’épiderme des mufles d’herbivores est très innervé et sensible, donc ceux qui ont goûté des orties fraîches ne retentent pas l’expérience. (2)
Pour l’usage au jardin
L’ortie mérite toute sa place au jardin. Elle apporte de nombreux bienfaits aux plantes potagères autant qu’à votre santé.
L’ortie est aussi utilisée comme remède pour de nombreux maux au jardin. Surmultipliez la croissance des plantes en réalisant un purin dilué de 10% et 20% avec de l’eau, ou en tant qu’engrais en disposant quelques feuilles au fond du trou de plantation. Il s’agit de hacher les feuilles et d’en placer dans le trou où vous déposez les jeunes plants de tomates. (3)
Cette procédure est bien connue chez les jardiniers qui en font usage au jardin Tourne-Sol.
Les feuilles sont aussi utilisées en tant que répulsif, en utilisant le purin liquide (que vous pulvérisez sur les feuilles) pour lutter contre les parasites, comme les pucerons. Pulvérisez par temps sec dans une proportion plus diluée que le purin. (4)
En cuisine
Potage à l’ortie
Ce potage est aussi bénéfique que bon! Très facile à réaliser et très économique, ce velouté d’une grande douceur vous étonnera.
Ingrédients pour 4 portions :
Beurre manié :10 ml de fécule de maïs diluée et mélangée à 40 ml de beurre ramolli.
1 grand saladier d’orties (6 à 8 tasses et choisir de jeunes pousses de préférence)
- 1 oignon
- 1 grosse carotte
- 1 courgette
- 2 branches de céleri
- 1 clou de girofle
- 1 cuillère de curcuma
- Sel et poivre ou piment, au goût.
Malaxer le beurre avec la fécule de maïs pour obtenir une pâte onctueuse et mettre de côté.
Verser dans la cocotte 1,5 litre d’eau, le sel, le poivre, le clou de girofle, le céleri, l’oignon haché, la carotte en rondelles et la courgette et faire bouillir 15 minutes à couvert. Ajouter les orties et cuire encore 10 minutes.
Passer tous les légumes au mélangeur, sauf les tiges de céleri et les grosses tiges d’orties (filandreux) avec le bouillon pour obtenir un potage (ni trop épais ni trop liquide, ajuster l’eau en fonction). Remettre sur le feu et ajouter délicatement le beurre manié, en remuant constamment.
Si vous êtes très gourmand, vous pouvez transformer votre velouté en crème d’ortie, en ajoutant avant de servir 2 cuillères à soupe de crème fraîche et un jaune d’œuf.
Si, au contraire, vous êtes au régime, ajoutez à la cuisson un petit morceau de concombre (l’équivalent de la moitié de la carotte), qui donnera du velouté à votre potage, et vous évitera le beurre manié. (5)
Aussi, ce légume peut être consommé cru ou cuit, comme des épinards, en choisissant les jeunes feuilles qui perdront leurs propriétés urticantes après avoir été trempées pendant une dizaine de minutes. C’est le végétal le plus riche en protéines et en substance antianémique. L’ortie contient des sels minéraux, de la provitamine, du fer et des vitamines. (6)
D’autres propriétés au jardin
L’ortie attire les papillons et les coccinelles. Des pulvérisations de purin dilué de 5 à 10 % constituent un antichlorose (c’est souvent l’excès de calcaire qui provoque la chlorose et qui empêche l’absorption du fer). C’est aussi un activateur de compost.
L’ortie est aussi un véritable foyer pour la « faune utile », notamment de nombreuses espèces de papillons et de coléoptères et de punaises.
En Europe l’Ouest, l’ortie est la plante-hôte obligatoire d’une trentaine d’insectes dont des papillons de jour (pollinisateurs importants, souvent en voie de régression). L’ortie est aussi l’hôte de papillons de nuit telle que la pyrale de l’ortie (Eurrhypara hortulata).
Pour l’Amérique du Nord, il y a sans doute des espèces d’insectes attirés par l’ortie brûlante, mais je n’ai pas de référence.
J’espère vous avoir convaincus des multiples usages de cette plante qui, pour ma part, m’a séduite depuis longtemps et que j’utilise et goûte depuis des lustres.
En association avec la consoude (article paru l’an passé), les bienfaits de certaines plantes communes en horticulture sont déjà démontrés et très efficaces. Il ne reste qu’à faire vos propres expériences.
J’aurais pu m’étendre davantage sur d’autres propriétés insolites de l’ortie, mais je vous invite à lire le site Futura maison (7) ou Wikipédia, où vous trouverez d’autres applications au purin d’ortie pour parfaire vos connaissances et vos expériences. Saviez-vous qu’il peut aussi remplacer le Roundup? Vous voulez vous débarrassez des mauvaises herbes entre les tuiles de votre patio ? Vaporisez-y du purin d’ortie.
Avez-vous utilisé les purins du jardin cette année? Si oui, vous avez certainement pu constater une différence?
Je vous dis à l’an prochain, passez un bel automne et surtout je vous souhaite de belles récoltes.
Références
1. Wikipédia, Ortie dioique.
2. Doctissimo, l’Ortie dioique.
3. 200 plantes qui vous veulent du bien, Article de Passeport santé.
4. Carole Minne, Édition Larousse 2013.
5. Potage aux Orties, Marmiton et moi.
6. Purin d’Ortie
7. Site Futura Maison.
*** Il est de rigueur de ne jamais manger ce que vous ne pouvez pas identifier à 100%. Je vous suggère de faire vos propres recherches sur l’identification réussie des plantes que je vous propose, si vous ne les connaissez pas déjà. Elles sont cependant faciles à identifier! ***
Pourpier gras
Le jardin de mes parents est carrément envahi de cette petite plante grasse… et par bonheur j’en trouve de temps en temps dans mon lot.
Petite ou grosse (elle peut devenir immense !), je l’affectionne particulièrement, pour son bon goût et son croquant. Jeune, ajoutez-la tout simplement à vos verdures, pour une excellente salade; lorsque plus mature, je défais ses « branches » et je les fais revenir rapidement dans le beurre pour les ramollir un peu, mais conserver du croquant. C’est un excellent légume d’accompagnement.
Il serait triste de continuer d’envoyer le pourpier au compost… En effet, c’est une des meilleures sources végétales d’oméga-3 et il est riche en calcium, en vitamine C et en vitamine A.
Comme moi, vous avez le coup de foudre et vous désirez le cultiver? Aucun besoin d’efforts ! Un plant produit de nombreuses graines (environ 10 000) et elles demeurent viables dans le sol pour une durée maximale de 40 ans. Donc, si vous souhaitez en avoir dans votre jardin, prenez un peu de terre dans un jardin o il y en a ou bien prenez un fragment de plante (racine, tige et feuille); il peut s’enraciner facilement s’il est laissé au sol.
Amarante
Plusieurs apprécient la culture de l’amarante; ses graines ont comme principal avantage d’être riches en protéines (15%) et d’offrir des teneurs intéressantes en minéraux (calcium, fer, magnésium et zinc). Les graines sont également une bonne source de vitamines du groupe B et apportent des fibres, contre peu de lipides. L’amarante ne contient également pas de gluten.
Il en existe de nombreuses variétés, certaines mêmes cultivées comme ornementales. Selon mes recherches, celle que l’on retrouve régulièrement comme mauvaise herbe dans les champs et jardins est l’amarante à racine rouge. Gardez donc l’œil ouvert, tous ses bénéfices sont peut-être déjà à votre portée dans votre jardin.
Si vous ne souhaitez pas la laisser monter en graines pour ne pas compétitionner avec vos cultures choisies, vous pouvez également déguster ses feuilles, qui présentent également de belles valeurs nutritives. Cuisinez-les comme des épinards, le goût et la texture étant très similaires. Mon utilisation de l’été? Cuites dans le beurre dans la même poêle que mes œufs du matin… quel bonheur de sortir dehors tôt le matin pour cueillir une partie de mon déjeuner !
Chénopode blanc
Poulette grasse, poule grasse ou chou gras… Le chénopode blanc est une mauvaise herbe que l’on rencontre partout mais qui est suprenamment nutritive (riche en calcium, vitamine C et protéines). Elle a aussi un excellent goût; pour moi, un mélange entre chou et épinard, une saveur particulièrement douce et plaisante. Elle casse cependant la tête de nombreux maraîchers et cultivateurs, car chaque plant peut produire 100 000 mille graines et est donc très envahissante ! C’est une plante qui réduit la production des autres plantes autour d’elle, donc je vous conseille de la manger petite (toutes ses parties sont comestibles), crue ou cuite. Si vous l’affectionnez particulièrement, laissez-lui une petite partie de votre parcelle, où vous pourrez la laisser grandir : vous aurez donc de plus grandes feuilles à déguster (ici encore, on les traite comme des épinards) et les fleurs et fruits sont comestibles également.
L’expression : « jeter ses choux gras » est bien en lien avec le chénopode blanc : son abondance et croissance spontanée un peu partout en faisait un légume privilégié des moins nantis. Les gens plus riches avaient plus de chances d’être propriétaire d’un potager, et sarclaient le chénopode sans le manger… ils jetaient leurs choux gras! C’est ainsi que cette expression a traversé les siècles pour ne garder que le sens d’un excès de gaspillage.
Références
Internet
https://www.expressions-francaises.fr/expressions-j/3196-jeter-ses-choux-gras.html#:~:text=Origine%20de%20l’expression%20%C2%AB%20jeter%20ses%20choux%20gras%20%C2%BB&text=Or%20le%20potager%20est%20une,d’un%20exc%C3%A8s%20de%20gaspillage.
https://www.gerbeaud.com/bio/amarante-bienfaits-et-cuisine-graines-et-feuilles,1358.html#:~:text=L’amarante%20est%20une%20plante,et%20des%20id%C3%A9es%20de%20pr%C3%A9paration.
https://www.iriisphytoprotection.qc.ca/Fiche/MauvaiseHerbe?imageId=5368
https://www.iriisphytoprotection.qc.ca/Fiche/MauvaiseHerbe?imageId=6239#:~:text=L’amarante%20%C3%A0%20racine%20rouge%20est%20une%20mauvaise%20herbe%20commune,riches%2C%20frais%20et%20bien%20drain%C3%A9s.
https://jardinierparesseux.com/2019/05/27/le-chenopode-blanc-comestible-mais-eloignez-le-vos-legumes/
https://jardinierparesseux.com/tag/mauvaises-herbes-comestibles/
http://lafibrevegetale.com/ne-jetez-pas-vos-choux-gras
https://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Productions/Protectiondescultures/mauvaisesherbes/fichesmauvaiseherbes/Pages/AmaranteRacineRouge.aspx
https://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Productions/Protectiondescultures/mauvaisesherbes/fichesmauvaiseherbes/Pages/ChenopodeBlanc.aspx
https://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Productions/Protectiondescultures/mauvaisesherbes/fichesmauvaiseherbes/Pages/PourpierPotager.aspx
http://nomadity.be/blog_santenaturelle/les-plantes-sauvages-comestibles-du-quebec/
https://www.quebecsurvieurbaine.com/10-mauvaises-herbes-comestibles-salade-de-survie-diy/
Livre
Le Gal, Gérald et Paré-Le Gal, Ariane, Forêt : Identifier, Cueillir, Cuisiner (2019), Éditions Cardinal.
***Je vous encourage à faire vos propres recherches et essais sécuritaires avant d’utiliser certaines plantes, qui peuvent avoir des effets puissants ou ne pas vous convenir! ***
Macérâts huileux
Ma découverte de cette année, pour transposer les belles propriétés de mes plantes vers une utilisation simple qui m’aidera à me dorloter ou soigner des petits maux : les macérâts huileux.
Un macérât huileux (ou extrait oléique) est une huile végétale où l’on fait macérer une ou des plantes pour extraire ses vertus et ainsi renforcer les bienfaits de l’huile végétale que l’on a choisie à la base (l’huile porteuse). Le fait de macérer les plantes permet non seulement d’extraire les principes actifs mais également de les conserver et d’en profiter plus longuement. À condition, bien sûr, de faire le nécessaire pour que l’huile ne rancisse pas.
On peut les utiliser seuls pour différents soins, selon leurs propriétés : en huile de massage (de détente ou thérapeutique), en huile démaquillante ou nettoyante pour le visage, en traitement pour différentes affections de la peau (plaie, brûlure légère, coup de soleil, érythème fessier, eczéma, inflammation due aux traitements de radiothérapie, …) ou différents maux (arthrite, rhumatismes, …)
Le macérât huileux peut également devenir l’ingrédient d’une préparation plus élaborée, par exemple dans des cosmétiques (beurre, crème, lotion, …) ou des produits médicinaux (onguents, …)
Pour ceux et celles qui aiment utiliser les huiles essentielles, vous savez que leur utilisation doit se faire avec précaution; les macérâts huileux représentent donc une belle alternative pour les personnes plus à risque (telles que les femmes enceintes et les bébés) car ils sont beaucoup plus sécuritaires. Aussi, certaines plantes ne se retrouvent pas en huile essentielle dans le commerce ou encore, sont très onéreuses… Le macérât huileux peut donc facilement devenir un incontournable pour utiliser les propriétés de plantes spécifiques.
Choisir son huile
Certains critères devront guider le choix de votre huile porteuse. Tout d’abord, pour une conservation optimale, on doit choisir une huile qui s’oxyde moins facilement, pour prévenir le rancissement. Dans mes lectures, on recommande souvent l’huile d’olive. On suggère l’ajout de vitamine E, un antioxydant, si vous choisissez des huiles qui s’oxydent plus facilement.
Il faut aussi penser à l’utilisation que vous en ferez : est ce que ce sera un produit pour le visage ou pour le corps? Si l’utilisation sera au visage, il est important de vérifier l’indice de comédogénicité de l’huile choisie, c’est-à-dire le potentiel d’obstruction des pores de la peau (qui pourrait entraîner des désagréments tels que boutons et comédons). À titre d’exemples, les huiles d’olive et d’amande douce sont moyennement comédogènes, alors que les huiles de tournesol et de noisette sont non comédogènes. Aussi, selon l’utilisation prévue, vous pouvez choisir une huile dont les propriétés complètent ou viennent renforcer celles de la plante choisie.
Certaines de mes sources indiquent qu’il est également intéressant de se pencher sur le pouvoir d’extraction, bien qu’il soit assez similaire entre les différentes huiles.
Enfin, on conseille une huile biologique, car certains pesticides et autres produits chimiques peuvent être liposolubles… et donc se retrouver dans votre préparation.
Plantes fraîches ou séchées
Il est possible de faire les macérâts huileux à partir de plantes sèches ou fraîches; ces dernières nécessitent cependant des précautions supplémentaires, car l’eau qu’elles contiennent peuvent faire rancir ou fermenter votre préparation.
Si vous y aller avec cette option malgré tout (car la plante que vous désirez perd rapidement ses propriétés en séchant, par exemple) il est conseillé de la cueillir lorsque la rosée du matin s’est évaporée et de la laisser flétrir à l’ombre dans un endroit aéré environ 2 jours. Envisagez également la macération à chaud (voir plus bas), qui aidera l’eau à s’évaporer.
Macération à chaud ou à froid
La macération à froid est la méthode traditionnelle et, selon mes sources, la plus efficace. L’inconvénient principal est le temps : la macération à froid prend minimalement 4 semaines avant d’être prête. La macération à chaud est donc une alternative pour les personnes plus pressées, qui ont besoin de leur macérât plus rapidement. Les résultats sont respectables, surtout pour une utilisation cosmétique.
Consultez les différentes sources à la fin de cet article pour découvrir les deux méthodes, étape par étape, ainsi que certaines variantes (certains font leur macération à chaud à l’aide d’un bain-marie, d’une mijoteuse, d’une yaourtière, …)
Plantes aux propriétés intéressantes
Je vous laisse avec une courte liste de plantes qui se cultivent ici et qui pourront s’intégrer facilement à votre jardin, si leurs propriétés vous intéressent pour prendre soin de vous ou de vos proches.
Certaines sources énumèrent plusieurs utilisations et propriétés des macérâts huileux, je vous transmets les plus communes.
Bonne planification de petits pots!
- Calendula Antiseptique, cicatrisant, adoucissant et anti-inflammatoire. Par exemple, on le recommande pour les peaux sensibles et couperosées. On peut l’utiliser sur les irritations cutanées, les brûlures, les mains gercées, les coups de soleil, entre autres.
- Millepertuis Anti-inflammatoire, adoucissant, cicatrisant, analgésique et antalgique. Son macérât huileux est particulièrement intéressant en massage pour les douleurs musculaires, articulaires, nerveuses, …
- Mauve Émollient, adoucissant et anti-inflammatoire. On le privilégie pour les peaux matures, sèches et sensibles. Ses propriétés anti-rougeurs aideront les peaux couperosées.
- Romarin Régulateur de sébum, antipelliculaire et aide à la circulation sanguine. Il sera donc un allier précieux pour les peaux mixtes et grasses et un ajout intéressant dans vos soins pour votre cuir chevelu. En massage sur la peau, il aurait des propriétés anti-cellulite.
- Sauge Antiseptique, cicatrisant, régule la transpiration et accentue les reflets foncés des cheveux. Ce macérât est tout indiqué dans la fabrication de déodorant maison.
Références
Internet
https://www.altheaprovence.com/macerat-huileux/
http://www.arom-age.info/pages/Proprietes_des_macerats_huileux-1535901.html
https://www.calybeauty.com/post/comment-faire-un-macerat-huileux-guide-et-mode-d-emploi-recette.aspx
https://www.guideastuces.com/A13396-Comment-faire-un-macerat-huileux-et-comment-l-utiliser#:~:text=Cette%20infusion%20de%20plantes%20est,les%20huiles%20de%20massage
https://www.lesamesfleurs.com/products/extrait-oleique-de-mauve
https://lpslapetitesouriscosmeteuse.wordpress.com/2017/10/07/macerat-huileux-de-romarin/
https://lestrappeus.es/herboristerie-101-fabriquer-son-macerat-huileux/
https://millevertus.ca/boutique/fr/sauge-salvia-officinale-macerat-p1336/
Livre
Collectif Les Trappeuses, À fleurs de pots (2018), Éditions de l’Homme
Ce que l’on appelle communément un navet au Québec est en fait un rutabaga. Les deux légumes se ressemblent beaucoup, mais sont en fait deux espèces différentes. Voici quelques trucs pour les reconnaître facilement :
- La chair du navet est généralement blanche alors que celle du rutabaga est plutôt jaune;
- Le navet est généralement plus petit que le rutabaga;
- Les feuilles du rutabaga sont lisses, alors que celles du navet sont rugueuses et poilues.
Mais surtout, à mon avis, le navet a un goût beaucoup plus raffiné et sucré que celui du rutabaga.
Mon histoire d’amour avec le navet a commencé à la Fête des semences et de l’agriculture urbaine de Québec il y a quelques années. Je regardais les semences disponibles à un des kiosques lorsque j’ai entendu le vendeur vanter les mérites d’un navet « excellent, sucré, avec un léger goût de noix de coco, absolument superbe » à une femme qui ne semblait pas vraiment impressionnée. Elle cherchait plutôt un navet traditionnel comme sa grand-mère utilisait dans son bouilli. Moi, par contre, je salivais déjà à l’idée de faire pousser ce navet exceptionnel et je suis repartie avec mon sachet de « navet noir long de Pardailhan ». Depuis, j’en fais pousser à chaque année avec succès. En toute honnêteté, je dois avouer que n’ai jamais détecté de saveur de noix de coco dans mes navets, mais ils sont tout de même excellents sautés dans un peu de gras de canard ou rôtis au four avec un mélange de pommes de terre, carottes et oignons.
Description
Le navet est une plante bisannuelle de la famille du chou, que l’on cultive comme une annuelle pour récolter sa racine charnue. Il en existe plusieurs variétés, de formes sphérique, conique, cylindrique ou légèrement aplatie. La couleur varie aussi en fonction des variétés : blanche, rosée, bicolore, jaune ou noire. Les feuilles sont rugueuses, mais comestibles. Les feuilles de navet mijotées avec un os de jambon et arrosées de vinaigre pimenté sont un accompagnement typique dans certains états du sud des États-Unis.
Les différents types de navet sont classés en variétés d’hiver ou d’été. Les variétés d’été sont semées au printemps pour une récolte au milieu de l’été. Les variétés d’hiver sont semées en été pour une récolte à l’automne, parfois même après les premières gelées, et se conservent plus longtemps.
Culture
Le navet pousse au soleil ou à la mi-ombre. On peut le semer une fois que tout risque de gel est passé, dans un sol meuble et bien drainé, auquel on aura ajouté du compost. Semer les graines à une profondeur de 1 cm, à tous les 5 cm, dans des rangs espacés d’environ 20 cm. Arroser régulièrement jusqu’à la levée des plants, environ 1 semaine après les semis.
Éclaircir les plants à tous les 10 cm environ (la distance peut varier selon la variété), puis appliquer un paillis.
On les récolte lorsque la racine a atteint une taille acceptable (qui peut varier selon la variété). Il faut faire attention de ne pas laisser les racines grossir trop longtemps. Les petits navets ont un goût beaucoup plus doux et sont moins fibreux que les gros.
La variété que je cultive est une variété d’hiver. Je la sème donc à la fin du mois de juillet pour la récolter à la fin d’octobre. C’est parfait pour combler le trou laissé par mes pois mange-tout, une fois leur production terminée. Il faut garder en tête que la vitesse de croissance des plants varie beaucoup selon la température. Certaines années, je dois récolter mes navets en septembre alors que, parfois, ils sont encore petits à la fermeture du jardin.
Conservation
On peut conserver les navets plusieurs mois au frigo, tout comme les carottes. Cependant, il est préférable de les consommer dans les deux premiers mois.
Utilisations
Culinaire
Bien qu’il soit traditionnellement utilisé dans les cuisines et les médecines traditionnelles (centre et du sud du Mexique et Guatemala) avec les haricots noirs en raison de sa saveur et de ses propriétés carminatives supposées (réduction de ballonnements et flatulences), il est aussi en assaisonnement au goût du persil italien.
Médicinale
De plus, elle est connue pour ses propriétés vermifuges, antigrippales, antispasmodiques, et stomachiques.
Dans divers pays d’Amérique latine, on consomme la plante entière ou les feuilles broyées mélangées à de l’eau pour traiter les infections.
Agricole
L’épazote est une plante annuelle feuillue provenant d’Amérique du Sud. Elle peut atteindre ici deux pieds de hauteur. Il faut produire ses semis assez tôt car elle germe et croît lentement. Les fleurs sont vertes et très petites; ils produisent des milliers de graines minuscules qui se répandent très facilement. Cette adventice doit être sarclée régulièrement afin d’éviter l’envahissement hors contrôle (comme en Amérique du Sud, d’ailleurs).
Son composé ascaridole (substance tuant les ascaris, vers parasites de l’homme) inhibe la croissance des plantes poussant aux alentours. Il serait préférable de reléguer cette plante à distance des autres cultures du jardin.
Par contre, si vous avez des visiteurs indésirables tels que taupes, rats, écureuils, chiens, etc., elle peut s’avérer très utile car son odeur leur répugne. Ses substances volatiles qui masquent l’odeur des autres plantes cultivées les protègent aussi partiellement de certains insectes pathogènes, ce qui en fait un partenaire intéressant pour les cultures associées. Ses petites fleurs peuvent également attirer des auxiliaires des cultures (guêpes et mouches prédatrices).
Toxicité
L’ascaridole est toxique (gastro-entérite sévère avec douleurs, vomissements et diarrhée). L’épazote doit donc être consommé avec parcimonie. Sa consommation en général serait à éviter pour les enfants en bas âge et les femmes enceintes.
C’est, même à l’état pur, un explosif sensible aux chocs.
Références
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dysphania_ambrosioides
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amaranthaceae
Plantation amérindienne SIWI
La Plantation amérindienne SIWI est une ferme artisane locale qui produit des plantes potagères rares, indigènes, autochtones, différentes, patrimoniales et naturalisées d’ici, d’Amérique et d’ailleurs pour des utilités culinaires, médicinales, de santé et fonctionnelles.
https://rauq.org/portfolio-item/plantation-amerindienne-siwi/